Slam session au Magic Mirror
C'est désormais une institution au festival, et l'on peut remercier Mélani Le Bris d'avoir ouvert les portes à cette forme comptemporaine de la poésie qu'est le slam. A raison d'une session par jour au Magic Mirror, les fans vont être servis. Gageons que cette année encore l'on verra sortir des gens ravis par la découverte de cet exercice d'équilibriste des mots. Ce samedi, 19h00, Rouda, Souleymane Diamanka et Neobled accueillent un public très nombreux. Ils sont accompagnés par Jo Corbeau, musicien de la scène marseillaise, créateur en son temps d'Albert et sa fanfare polyorcétique.
Le Magic Mirror fait logiquement le plein. Explication rapide sur l'art et ses manières, Rouda et Souleymane Diamanka sont en démonstration. Le public, timide dans un premier temps, réagit de plus en plus spontanément. Neobled n'est pas en rade, et sans micro s'il vous plaît ! C'est fort, prenant... vrai, tout simplement.
Le slam c'est avant tout du partage : émotions garanties, surtout pour ceux qui franchiront le pas et monteront sur scène. C'est le principe de la scène ouverte. Qui le souhaite peut s'inscrire et déclamer son propre slam en public. Les textes sont souvent engagés politiquement, parfois personnels, toujours emprunts d'humour et d'une certaine (auto)dérision. Le slam peut aussi aller au "clash" : combat entre slameurs pour savoir qui a la poésie la plus musclée. Le genre de situation où l'on ressent le poids des mots !
Neobled y va de sa patte théâtrale puis à l'issue d'un slam mémorable de... deux phrases, relance son invitation à la scène ouverte. Ca finit par payer et vont se succèder au cours de la session Rime, Laurence, Seuk, Damien, Gilda et Kiva. Pas si mal lorsque l'on sait que l'atelier d'écriture du matin n'a pas pu avoir lieu. Mais pour ceux qui souhaitent travailler un peu, rassurez-vous, l'atelier de dimanche se tiendra bien à 11h00 à la Maison des Associations. Les poètes y trouveront les conseils de nos célèbres slameurs et les courageux pourront à leur tour relever le challenge de la scène dimanche soir. Le message est passé, avis aux amateurs !