La légende de Ronan Keradalen

Publié le par Etonnants Voyageurs

Il est vrai qu'il fallait arriver en avance pour voir Patrick Ewen pour deux raisons : l'horaire avait été avancé (et nous nous en excusons auprès des festivaliers), et surtout le conteur breton attire toujours beaucoup de monde ! Conteur ? Il n'aime guère ce qualificatif, nous dit-il, sans refuser de le porter pour autant, lui qui est issu d'un pays montagneux de tradition orale dont il se fait maintenant le colporteur. Il se définit plutôt comme un musicien chanteur bavard. Et il n'a pas tort car il est effectivement bon musicien (violoniste, guitariste et banjoïste) et un chanteur redoutablement bavard, qui ne peut s'empêcher de raconter des histoires, pour la plus grande joie des petits et des grands.

Les adultes ont laissé les enfants aux premiers rangs. Ewen apprécie, c'est son public préféré. Il raconte la Légende de Ronan Keradelen, en 1910, dans les Monts d'Arrée, au village de Plounéour Menez. Ronan, violoniste qui, à la suite d'une maladie inconnue, deviendra bossu, sera amené pour jouer à un mariage à traverser des montagnes habitées par des loups, de marécages emplis de serpents dragons, mais surtout, et c'est là le plus terrible, une forêt où vivent d'affreux korrigans ! Enfin, le pense-t-il...

Longue barbe et cheveux décoiffés, Ewen emporte son auditoire au pays du rêve éveillé, au pays des légendes de Bretagne... Jouant du violon, mimant les personnages, dessinant dans l'imagination de tous des instants d'aventure, envoutant le Magic Mirror. Pour de bon.

Encore une petite chanson avant de laisser la place au slam, et Patrick Ewen très applaudit s'en retourne en coulisse. Il nous laissera ce message pour les enfants :
"Eur wech e oa eun den coz hag e benn oa leun a hunvreou gant karantez." Que l'on pourrait traduire par : "il était une fois un vieil homme qui avait dans la tête des histoires fabuleuses".

Paul Vulcain

Publié dans Spectacles

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